Les principaux stades végétatifs (débourrement, floraison, véraison, maturité) ont eu lieu dans la moyenne des quinze derniers millésimes.
Après un hiver froid et relativement sec, avril et mai ont été des mois chauds. Puis juin et juillet ont été conformes aux normales saisonnières, tandis que les températures plus élevées s’imposaient à nouveau à partir de la mi-août. Sans excès, les précipitations se sont surtout produites sous forme d’orages de 20 à 30 mm qui venaient interrompre des périodes de sécheresse. La grêle n’a pas épargné notre vignoble, même si nous avons échappé au pire… Ainsi, ces arrosages réguliers ont entretenu l’humidité des sols à un niveau suffisant jusqu’à la véraison. Une contrainte hydrique modérée, pour ne pas dire idéale, s’est alors installée progressivement, devenant un peu plus accentuée au moment des vendanges. Le climat sec d’août et septembre a préservé l’excellent état sanitaire des raisins.
Les teneurs en sucres ont progressé très rapidement pour atteindre des niveaux élevés. Les acides se sont bien tenus, notamment grâce aux nuits fraîches de la première quinzaine de septembre et à la sécheresse. Ces conditions ont également permis le maintien de la texture charnue des baies, caractère qui se retrouve dans les vins, ronds et harmonieux.
Nos vendanges ont commencé le 16 septembre et se sont étalées sur une petite dizaine de jours. L’équilibre entre les sucres et les acidités était atteint dans toutes les situations mais également la maturité aromatique. La récolte a été favorisée par un anticyclone durable qui a permis de bénéficier d’une météo sèche et clémente.
Des mois d’août et septembre au climat idéal, un volume de récolte limité font de 2009 un millésime exceptionnel : les vins, aux arômes frais et distingués, puissants en bouche, traduisent la remarquable richesse naturelle des raisins.
Les arômes s’expriment avec une grande finesse et une belle intensité. Les notes fruitées (fruits à chair blanche, agrumes, fruits exotiques…) dominent. Des nuances florales et minérales viennent appuyer cette belle fraîcheur olfactive. La bouche est généreuse : attaque fondue, puis du gras et du charnu pour finir sur une vivacité équilibrée.
Les Pouilly Fumé 2009 tiennent bien leurs promesses. Les cuvées sur sables calcaires et argilo-calcaires sont très expressives. Celles issues des marnes révèlent déjà un beau potentiel de garde. En résumé, de très beaux vins d’une grande complexité qui expriment et reflètent tout le potentiel de leurs terroirs.
